Il incarnait la mission sauvetage en Ligue 1 la saison dernière : l’entraîneur de l’Olympique lyonnais, Pierre Sage, est désormais au cœur du projet du club où l’objectif clairement assumé est de retrouver la Ligue des Champions.
« Pierre est passé d’un homme de mission à un homme de projet », explique le directeur sportif, David Friio, évoquant une saison terminée in extremis au 6e rang de L1 permettant une qualification en Ligue Europa, et une finale de coupe de France perdue face au PSG.
« La saison dernière, la mission était délicate et importante car la situation était alarmante. Six mois plus tard, le projet est en rapport avec ce que doit être l’OL. L’ambition est d’être a minima qualifié pour la Ligue des Champions », précise le dirigeant.
Administrativement, l’Olympique lyonnais n’aura plus à régler l’amende de 25.000 euros par match pour non respect du statut des éducateurs : le technicien, qui avait pris l’équipe rhodanienne en mains le 30 novembre dernier en succédant à l’Italien Fabio Grosso alors qu’elle était lanterne rouge en Ligue 1, est désormais titulaire du Brevet d’entraîneur professionnel de football (BEPF), acquis par Validation des acquis d’expérience (VAE).
Prolongé jusqu’en 2026
Dans la foulée de l’obtention de son diplôme, il a signé une prolongation de deux ans, jusqu’en 2026.
Il avait été confirmé une première fois le 11 janvier pour terminer la saison.
« Sportivement, ce qui change est que l’on part d’une copie blanche avec quand même un peu de mémoire avec ce que l’équipe a vécu la saison passée. Cela permet de créer les conditions que l’on souhaite dès le départ et non pas de partir d’une situation et d’avoir à la transformer », confie Pierre Sage.
« Cela met l’ensemble des joueurs sur un pied d’égalité même si des statuts se dégagent toujours des vestiaires et dans l’effectif. Le staff est dans des conditions qui permettent de travailler avec moins d’urgence », détaille encore le technicien de 45 ans, revenu à l’OL il y a un an pour être initialement directeur du centre de formation.
Mikautadze, recrue phare
Sage va aussi tenter de capitaliser sur les acquis de la deuxième moitié de saison dernière « par rapport au jeu, aux challenges que cela ouvre et au fait que la plupart des joueurs se connaissent aussi. On gagne beaucoup de temps. Mais nous avons aussi recruté pour répondre à des besoins. On est dans une logique de développement par rapport à l’an dernier après avoir mis la barre haute », dit-il encore.
Autre changement pour l’OL : enchaîner à partir de mi-septembre deux matches hebdomadaires, jeudi et dimanche, avec le retour de la coupe d’Europe.
« Cela changera le management des joueurs qui auront plus d’opportunités de jouer. Cela permet de rallier plus de monde à l’objectif global de l’équipe », explique encore l’entraîneur.
En terme de recrutement, l’OL a réussi l’un des gros coups de l’été en attirant l’attaquant messin Georges Mikautadze (23 ans), natif de Lyon, qui a brillé déjà en Ligue 1 en 2024 puis à l’Euro avec la Géorgie. Il n’avait pas été conservé par l’Académie du club lyonnais en 2015 avant de rebondir à Metz en 2017.
L’Olympique lyonnais a aussi levé les options d’achats des joueurs recrutés en prêt en janvier comme Saïd Benrahma, Orel Mangala, Ernest Nuamah, notamment. Mais il doit aussi dégraisser un groupe pléthorique et encaisser des recettes.
Le défenseur irlandais Jake O’Brien (23 ans) a été transféré à Everton (Premier league anglaise).
Rayan Cherki (20 ans) et Maxence Caqueret (24 ans), fleurons de la formation lyonnaise, ont un bon de sortie. Et une solution devra être trouvée pour Anthony Lopes (33 ans), gardien titulaire depuis 2014 alors que le Brésilien Lucas Perri (26 ans) a été déclaré comme étant officiellement le nouveau N.1 du poste.
© AVEC AFP