Oignons : le Sénégal devient le premier pays d’Afrique à avoir …

Oignons le Sénégal devient le premier pays d'Afrique à avoir ...

Crédit photo : IFAD

En Afrique, le Sénégal innove avec une usine de déshydratation d’oignons. En effet, le 13 juin 2025, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a inauguré à Ross Béthio, une commune du Nord du Sénégal, l’usine SAF Ingrédients.

Il s’agit de la première usine de déshydratation d’oignons en Afrique fonctionnant à l’énergie propre. L’installation va permettre de faire face aux pertes post-récolte qui freinent l’essor de la filière oignon.

Le Sénégal peut désormais réduire ses pertes d’oignons

Avec plus de 5 000 hectares emblavés, l’oignon est la première culture maraîchère du Sénégal. Sa production est passée de 40 000 tonnes en 2004 à 367 000 tonnes en 2016. Entre 2018 et 2023, la production a atteint une moyenne de 429 000 tonnes par an.

Pour 2025, les projections atteignent 450 000 tonnes. Il s’agit d’un surplus estimé à 100 000 tonnes par rapport aux besoins de consommation nationale, évalués à 350 000 tonnes.

Derrière ces chiffres encourageants se cache un défi de taille. Au Sénégal, les pertes d’oignons atteignent jusqu’à 30 % de la production annuelle. Une réalité coûteuse pour les producteurs, mais aussi pour l’économie nationale.

L’usine SAF Ingrédients vient donc résoudre ce défi. En déshydratant les oignons, elle allonge leur durée de conservation, réduit le gaspillage et crée de nouvelles possibilités pour l’exportation et la transformation locale. Ce procédé permet d’obtenir un concentré de saveur sans humidité, idéal pour l’industrie alimentaire et la consommation différée.

Notons que ce projet s’inscrit pleinement dans la vision du Sénégal de produire ce qu’il consomme et de consommer ce qu’il produit. Les autorités sénégalaises ambitionnent d’augmenter la production d’oignons mais aussi de plusieurs produits agricoles.

Chaque année, le Sénégal importe pour plus de 1 070 milliards FCFA de denrées agricoles et de produits alimentaires de base.

Cette facture salée inclut 1,4 million de tonnes de riz, 860 000 tonnes de blé, 200 000 tonnes d’huile et de sucre, 347 000 tonnes de fruits et légumes, ainsi que plus de 100 millions d’euros de produits laitiers. Le ministère de l’Agriculture du Sénégal veut y mettre fin.

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