Novak Djokovic, qui courait depuis seize ans après un titre de champion olympique, seul trophée manquant dans son immense galerie, a enfin comblé ce vide en remportant l’or ce dimanche 04 août 2024 grâce à sa victoire en finale sur l’Espagnol Carlos Alcaraz 7-6 (3), 7-6 (2).
À 37 ans, Djokovic, détenteur du record des titres en Grand Chelem (24), a été saisi par une extraordinaire émotion après la balle de match, s’effondrant à genoux en larmes la tête entre les mains sur le Court Central, sous une formidable ovation.
Le Serbe a désormais tout remporté dans sa carrière. Il a brisé la malédiction qui le poursuivait aux JO, avec une seule médaille de bronze glanée en quatre participations avant ce sacre.
Le Serbe, qui avait fait de la conquête de l’or sa priorité ces derniers mois, offre ainsi la première médaille d’or à la Serbie lors de ces JO.
« C’est pour mon pays d’abord, pour la Serbie », a-t-il dit au micro d’Eurosport.
À l’issue d’un match de près de trois heures, somptueux, et serré jusqu’au bout, il est parvenu à prendre sa revanche face à Carlos Alcaraz, vainqueur à Roland-Garros en juin et qui venait de le battre en finale de Wimbledon il y a près de trois semaines.
Djokovic a bataillé comme un lion face à la pépite du tennis mondial dimanche, ne lâchant rien face aux attaques du jeune Espagnol et effaçant notamment neuf balles de break dans le premier set, dont trois à 4 jeux partout, avant de faire la différence au tie-break.
Le deuxième set fut tout autant accroché. Et la décision s’est faite également dans le tie-break, un moment où le Serbe a fait parler son expérience.
Djokovic n’avait jamais réussi avant Paris à se qualifier pour la finale d’un tournoi olympique en quatre participations.
En 2008 à Pékin, il s’était incliné face à Rafael Nadal en demi-finale et n’avait accroché que le bronze face à l’Américain James Blake. En 2012 à Londres, le Britannique Andy Murray l’avait stoppé dans le dernier carré. À Rio en 2016, il s’était fait surprendre d’entrée par l’Argentin Juan Martin Del Potro. Et à Tokyo, il s’était écroulé face à Zverev en demi-finale dans un match qu’il semblait pourtant maîtriser.
Face à Alcaraz dans cette finale, il ne partait pourtant pas favori. En plus de la qualité de son adversaire, il avait ressenti une gêne au genou droit après son quart de finale du tournoi olympique face à Tsitsipas, ce même genou dont il s’était fait opérer après son forfait en quart de finale de Roland-Garros. Un genou qui ne l’a finalement pas empêché d’écrire une nouvelle page de l’histoire de ce sport.
© AVEC AFP