C’est un nouveau coup dur pour le Ghana dans sa quête d’un assainissement de ses finances publiques. Après quatre semaines de négociations marathon, le gouvernement d’Accra n’est pas parvenu à trouver un accord avec ses créanciers privés pour restructurer 13 milliards de dollars (environ 8030 milliards de francs CFA) de dettes commerciales.
Un échec de taille qui fait dérailler le plan de sauvetage de 3 milliards de dollars accordé en décembre 2022 par le Fonds monétaire international (FMI).
Selon l’institution, l’absence d’entente avec les obligataires privés « conduirait à des dépassements des seuils de viabilité de la dette ».
Pourtant, Accra semblait jusqu’ici optimiste. La proposition de restructuration envoyée en mars dernier à ses créanciers privés tels que BlackRock, Amundi ou Greylock visait à alléger le service de cette dette abyssale.
Un enjeu crucial pour réduire la pression sur les finances publiques du pays, officiellement en défaut de paiement depuis décembre 2022.
« Nous poursuivons les négociations pour parvenir à un accord compatible avec la viabilité de la dette », a réagi Mohammed Amin Adam, ministre ghanéen des Finances.
Et ce, à travers un message lapidaire sur les réseaux sociaux, nous informe nos confrères de Sika Finance.
Le gouvernement joue désormais la montre. Car c’est la conclusion de cet accord sur la restructuration qui déclenchera le décaissement de 360 millions de dollars du FMI dans le cadre de son plan d’aide, soit plus de la moitié de l’enveloppe prévue.
« Le Ghana et ses créanciers officiels doivent s’accorder sur le traitement de la dette pour garantir l’examen du programme dans les délais », a prévenu le Fonds dans un communiqué alarmant.
Ces 8030 milliards de dettes commerciales, mais surtout l’échec des négociations, sont une nouvelle impasse qui plonge le pays dans l’incertitude, au risque de compromettre ses efforts pour sortir la tête de l’eau.
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