Les tuiles ne font que s’enchainer pour Boeing, le géant américain de l’aéronautique. En effet, il traverse une période de turbulences sans précédent.
Après une série d’incidents techniques, dont le dernier en date au Sénégal, l’entreprise envisage désormais de vendre certains de ses actifs pour redresser sa situation financière précaire.
L’incident impliquant un avion de Boeing au Sénégal
Le 19 octobre 2024, un Boeing 767 de Delta Airlines a frôlé la catastrophe à l’aéroport international Blaise Diagne au Sénégal, contraignant le pilote à un arrêt d’urgence lors du décollage.
Cet incident vient s’ajouter à une longue liste de problèmes techniques survenus cette année.
Ce faisant, il n’a pas manqué de raviver les inquiétudes sur la fiabilité des appareils du constructeur.
Un plan de secours
Face à cette crise, Boeing étudie la possibilité de se séparer d’unités non essentielles ou peu performantes.
Le nouveau PDG, Kelly Ortberg, a récemment demandé aux responsables d’évaluer la valeur de chaque division pour l’entreprise.
Cette stratégie de désinvestissement intervient alors que Boeing fait face à de multiples défis : une production ralentie, une enquête des autorités sur sa culture de sécurité, et une grève de 33 000 travailleurs syndiqués.
La situation financière de Boeing est d’autant plus fragilisée par l’arrêt de travail qui a interrompu la production de ses modèles phares, dont le 737 MAX.
Pour tenter de redresser la barre, l’entreprise a annoncé la suppression de 17 000 emplois et des charges de 5 milliards de dollars.
Ces décisions drastiques s’inscrivent dans un contexte où la confiance envers Boeing est fortement ébranlée.
La succession d’incidents techniques, allant de la perte de pièces en vol à des problèmes de moteurs, soulève des questions cruciales sur les processus de production et de maintenance du constructeur.