« Nous ne voulons pas faire la guerre à la France », ce Président africain inflexible

France président africain

Crédit Photo : Jeune Afrique / © MICHELE SPATARI/AFP

À l’occasion du 37e sommet de l’organisation, un président africain n’a pas manqué de donner une interview à nos confrères de Jeune Afrique où une question épineuse sur la France est sortie.

Concrètement, c’est Azali Assoumani qui a présidé l’Union africaine (UA) en 2023, qui a donné de son temps à Jeune Afrique.

Il est revenu sur plusieurs dossiers sensibles, dont le conflit avec la France au sujet de Mayotte et sa réélection contestée.

Sur la question épineuse de Mayotte, île revendiquée par les Comores, mais administrée par la France, M. Assoumani a réagi de manière claire.

« Pour moi, Darmanin (le ministre français de l’Intérieur) a fait savoir que Mayotte n’était pas française. Comment proposer une telle loi pour un seul territoire, pour lequel nous sommes en conflit sur le plan international ? », commence-t-il.

Avant de continuer : « Mais ne l’appliquer qu’à Mayotte relève d’un subconscient qui dit que Mayotte n’est pas française. Notre réponse est que Mayotte est comorienne ».

Néanmoins, le président a plaidé pour le dialogue plutôt que l’affrontement.

« Nous ne voulons pas faire la guerre à la France comme Zelensky le fait avec la Russie », assure le Président africain. 

Avant de compléter ses propos : « Nous espérons pouvoir discuter avec les autorités françaises pour trouver un compromis qui va dans le sens des intérêts de la France, des Comores, mais aussi de Mayotte ».

Interrogé aussi sur sa réélection controversée en janvier dernier, accusé de fraude massive dans une enquête du journal Le Monde, M. Assoumani a rejeté ces allégations.

« Le Monde s’est basé sur le message d’un opposant battu et n’est pas venu prendre l’avis de tous les candidats. Il y a eu des observateurs de l’UA, de l’UE et de l’ONU », a-t-il débuté.

Et de finir par conclure :« Ils ont apprécié la manière dont les élections ont été préparées, dont la campagne s’est déroulée, dont le vote a eu lieu. Je refuse que l’on dise que l’élection était une mascarade ».

Durant son mandat à la présidence tournante de l’UA, M. Assoumani a dû gérer plusieurs crises majeures. Il a affirmé avoir toujours privilégié le dialogue, évitant d’interférer avec les médiations existantes.

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