L’Alliance des États du Sahel (AES), constituée du Burkina Faso, du Mali et du Niger et l’Union africaine, se sont concertés pour de meilleures perspectives de coopération.
En effet, actuellement à New-York aux États-Unis dans le cadre du 80e Assemblée générale des Nations Unies, les chefs de diplomatie de la nouvelle alliance sahélienne et le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Mahmoud Ali Youssouf, se sont rencontrés en marge de ce sommet de haut niveau.
Ladite rencontre qui a eu lieu le lundi 22 septembre 2025, au siège des Nations Unies.
Au cours des échanges, il a notamment été question de la coopération bilatérale entre l’organisation continentale africaine et le nouveau bloc ouest africain : l’AES.
Les deux parties se sont attelées à explorer de nouvelles perspectives en vue d’une meilleure coopération.
Dans un communiqué rendu public, le ministère burkinabè des Affaires étrangères a rappelé que cette réunion intervient suite à une période fortement marquée par « des incompréhensions et un déficit de dialogue et de communication ».
Cette rencontre constitue donc un nouveau cap dans le renforcement du dialogue entre les deux parties en vue d’une meilleure collaboration.
Ouagadougou, Bamako et Niamey ont également exhorté l’Union africaine à « être à l’écoute », et à prendre en considération les réalités de leurs pays avant toute décisions.
Pour le chef de la diplomatie burkinabè, il est désormais nécessaire de « corriger les erreurs d’appréciation à travers une immersion dans notre environnement, une proximité entre les décideurs et le terrain, et sortir du narratif porté par des personnes qui ne sont pas en contact avec nous ».
Mieux, il estime qu’en ce qui concerne le terrorisme, « c’est toute l’Afrique qui est concernée, pas seulement le Sahel. Nous devons le combattre à travers une approche réaliste. On ne saurait parler de terrorisme sans les pays de l’AES ; même suspendus, on ne doit pas parler de nous sans nous ».
Le président de la Commission de l’Union africaine qui a prêté une oreille attentive à toutes ses doléances, à lui aussi, souligné l’importance d’aligner les textes de l’institution sur les réalités des pays membres.
Il a par ailleurs promis que l’AES ne sera pas mise à l’écart sous sa présidence.
»La Commission que je préside continuera à soutenir et conseiller l’AES, mais aussi à prendre en compte ses critiques. Nous allons avancer ensemble », a indiqué Mahmoud Ali Youssouf.