Le Nigeria sous la gouvernance du président Bola Ahmed Tinubu affiche des ambitions sur le pétrole qui pourrait faire trembler les plus grands producteurs au monde.
En effet, non content de sa place de choix parmi les plus grands producteurs de brut en Afrique, le Nigeria vise plus grand.
C’est ce qu’il est facile de comprendre à travers les derniers propos d’Olu Verheijen, conseillère spéciale du président pour l’énergie.
Concrètement, cette dernière a dévoilé un objectif stupéfiant. Il s’agit de porter la production pétrolière à 4 millions de barils par jour d’ici 2030.
Mais cela ne s’arrête pas là. Cette augmentation de la production pétrolière sera jumelée à une production de gaz de 10 milliards de pieds cubes quotidiens.
L’annonce faite sur les réseaux sociaux ce 3 octobre 2024 pourrait être vue comme un tournant majeur dans la politique énergétique nigériane.
Pour atteindre ces chiffres vertigineux sur le pétrole, le gouvernement de Bola Tinubu mise sur une stratégie d’incitations fiscales inédites au Nigeria.
Exonérations de TVA sur le gaz, le diesel et les équipements associés, crédits d’impôt pour les nouveaux investissements en eaux profondes : tout est mis en œuvre pour séduire les investisseurs internationaux.
PRESS RELEASE | OFFICE OF THE SPECIAL ADVISER TO THE PRESIDENT OF NIGERIA ON ENERGY
Government of Nigeria affirms commitment to reform agenda, unveils unprecedented incentives for oil and gas production
· Nigeria targeting 4m bpd of oil production and 10bcf of gas production…
— Government of Nigeria (@NigeriaGov) October 3, 2024
Pourquoi ce nouvel objectif ?
La conseillère Verheijen pointe du doigt une réalité alarmante. En effet, depuis 2013 et le projet Egina, les compagnies pétrolières internationales ont boudé le Nigeria. Ils ont préféré injecter plus de 82 milliards de dollars dans des projets offshore ailleurs dans le monde.
Face à cette désaffection, l’administration Tinubu entend inverser la tendance et capter une part substantielle des 90 milliards de dollars d’investissements prévus dans les années à venir.
L’ambition est claire : débloquer entre 5 et 10 milliards de dollars de nouveaux investissements à court et moyen terme.
Au-delà des chiffres, c’est toute l’économie nigériane qui pourrait en bénéficier : création d’emplois, augmentation des recettes en devises et des recettes fiscales sont au programme.