Nigeria : nouvelle attaque des jihadistes contre une base

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Crédit Photo : Intellivoire

Des jihadistes affiliés au groupe Etat islamique ont attaqué dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 mai 2025, une base militaire dans l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, tuant quatre soldats et s’emparant d’armes, a appris l’AFP auprès de deux sources militaires.

Il s’agit de la neuvième base militaire attaquée par des jihadistes ces deux derniers mois, selon un décompte de l’AFP.

Des combattants de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP selon son acronyme anglais) ont lancé cette attaque vers 02H00 locales contre la base de la ville de Marte, près du lac Tchad qui borde le Nigeria, Niger, Tchad et Cameroun, délogeant les troupes et prenant temporairement le contrôle de la base, selon ces sources.

« On a perdu quatre soldats dans les échanges de coups de feu avec les terroristes de l’ISWAP qui ont forcé les soldats de la base à battre en retraite », a déclaré un officier.

Les combattants se sont emparés d’armes avant de regagner leur base sur le lac Tchad, où l’ISWAP et des groupes rivaux affiliés à Boko Haram ont installé des camps sur plusieurs îlots, selon l’officier.

Les soldats nigérians qui ont réussi à fuir ont trouvé refuge dans une autre base, dans la ville de Dikwa à 38 km de là, selon une autre source militaire qui a fourni le même bilan.

« De nombreux soldats sont encore portés disparus, dont certains ont peut-être été capturés par les terroristes », a encore dit le second militaire.

Les deux officiers ont requis l’anonymat, car ils ne sont pas autorisés à s’exprimer officiellement sur cet événement.

Le 2 mai 2025, au moins 11 soldats nigérians ont été tués lors d’une attaque menée par des jihadistes de l’ISWAP contre une base dans l’État de Yobe (nord-est), qu’ils ont incendiée après avoir emporté des armes.

Depuis 2019, les soldats qui combattent les jihadistes ont fermé au Nigeria certaines bases militaires plus petites et se sont installés dans des garnisons plus grandes et fortifiées, appelées « super camps », afin de mieux résister aux attaques des combattants.

Mais selon certains experts, la stratégie des « super camps » a également permis aux jihadistes de se déplacer plus librement dans les zones rurales et a rendu les voyageurs plus vulnérables aux attaques et aux enlèvements.

© AFP

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