Le samedi 3 mai 2025, au Nigeria, l’entreprise de Mark Zuckerberg, Meta, a promis de faire appel des décisions de la justice de lui infliger une amende pour diverses violations des données des consommateurs et aurait menacé de suspendre Facebook et Instagram dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
En effet, le géant des réseaux sociaux a perdu la semaine dernière son dernier recours devant la justice nigériane après qu’un tribunal a rejeté son appel contre une amende de 220 millions de dollars infligée par la Commission fédérale de la concurrence et de la protection des consommateurs (FCCPC).
La Commission nigériane de protection des données (NDPC) lui a en plus imposé une amende de 32,8 millions de dollars.
Dans des documents d’appel cités par divers médias, dont la BBC et Africa Report, Meta a déclaré qu’elle « pourrait être contrainte de fermer effectivement les services Facebook et Instagram au Nigeria afin d’atténuer le risque de mesures coercitives« .
Les plateformes de réseaux sociaux de Meta, WhatsApp, Facebook et Instagram, sont parmi les plus populaires du pays.
Les propos du porte-parole de Meta
« Nous ne sommes pas d’accord avec la décision de la NDPC qui ne tient pas compte du large éventail de paramètres et d’outils permettant à tous les utilisateurs de Facebook et Instagram au Nigeria de contrôler l’utilisation de leurs informations« , a déclaré samedi un porte-parole de Meta à l’AFP.
« Nous nous engageons à protéger la vie privée des utilisateurs et avons fait appel de cette décision« , a affirmé le porte-parole de la société dans un courriel.
Ainsi, le Nigeria avait accusé Meta d’avoir vi0lé les lois du pays sur la protection des données et les droits des consommateurs sur Facebook et WhatsApp.
Le directeur général de la FCCPC, Adamu Abdullahi, a déclaré que les enquêtes menées en collaboration avec la NDPC entre mai 2021 et décembre 2023 avaient révélé « des pratiques intrusives à l’encontre des consommateurs au Nigeria« .
« L’ordonnance de la FCCPC contient de nombreuses inexactitudes et donne une image fausse du fonctionnement de WhatsApp. Nous demandons de toute urgence la suspension de l’ordonnance et faisons appel de la décision du tribunal afin d’éviter tout impact sur les utilisateurs« , a déclaré un porte-parole de WhatsApp à l’AFP.
Le pays comptait quelque 164,3 millions d’abonnements Internet en mars, selon les chiffres publiés sur le site web de la Commission nationale des communications.
Avec AFP.