La bourse au Nigeria a connu une semaine cauchemardesque, essuyant des pertes massives évaluées à près de 2000 milliards de nairas (1,3 milliard de dollars).
Entre le lundi 20 et le vendredi 24 février, l’indice NGX a chuté de plus de 3%, pour clôturer sous la barre des 102 000 points.
Cet effondrement reflète les inquiétudes des investisseurs quant aux perspectives économiques du premier producteur de pétrole d’Afrique, dans un contexte mondial déprimé.
La dégringolade a touché tous les secteurs, même les valeurs refuges comme les banques ou les télécoms. Seule l’industrie pétrolière a tiré son épingle du jeu.
Les mouvements de ventes massives traduisent un manque de confiance dans la capacité du Nigeria à relever ses défis structurels, comme l’inflation galopante ou la pénurie de devises étrangères. La chute historique du naira face au dollar ces dernières semaines a également refroidi les investisseurs.
Le volume des échanges a atteint des niveaux faméliques, signe d’un désintérêt croissant pour le marché nigérian. Sur la semaine, moins de 1 400 milliards de nairas d’actions ont changé de mains.
Les milliards de pertes ; un signal d’alerte pour le Nigeria
Ce plongeon sonne comme un sérieux avertissement pour les autorités. Il met en lumière l’urgence de restaurer un climat favorable aux affaires et aux investissements pour relancer une croissance atone. Sans rebond rapide, c’est tout le redressement économique du pays qui est menacé.
Le gouvernement est appelé à rassurer par des réformes crédibles, en luttant résolument contre l’insécurité, l’inflation et la corruption.
La Banque centrale doit aussi démontrer sa volonté d’enrayer la chute du naira qui sape la confiance.
Redresser la barre s’impose avant que la débandade boursière ne se transforme en crise économique et financière aux conséquences désastreuses pour des millions de Nigérians.
L’heure n’est plus aux tergiversations pour le président Tinubu et son équipe.
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