L’agence anti-corruption nigériane a lancé une enquête visant les anciens dirigeants de la compagnie pétrolière nationale, limogés début avril 2025, soupçonnés d' »abus de pouvoir » et de « détournements de fonds », a appris l’AFP samedi.
La Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), l’agence anti-corruption du Nigeria, a ordonné à la NNPC, la société pétrolière nationale, de lui fournir les documents financiers de 14 de ses anciens et actuels dirigeants, dont l’ancien PDG, Mele Kyari.
Ce dernier avait été remercié début avril par le président Bola Ahmed Tinubu en même temps que l’intégralité du conseil d’administration de la NNPC.
« La Commission enquête sur une affaire d’abus de pouvoir et de détournement de fonds dans laquelle les fonctionnaires de votre organisation mentionnés ci-dessous sont impliqués », stipule le courrier de l’EFCC daté du 28 avril et diffusé dans les médias nigérians.
Outre Mele Kyari, l’EFCC a notamment désigné l’ancien directeur général Abubakar Yar’Adua, les anciens directeurs des raffineries de Port Harcourt et Kaduna, Ibrahim Onoja et Mustafa Sugungun, ainsi que l’ancien directeur financier Umar Ajiya.
La NNPC fait l’objet depuis longtemps d’allégations de corruption, d’ingérence politique et de mauvaise gestion.
La production de pétrole nigériane a baissé ces dernières années, tombant en 2023 à moins d’un million de barils par jour, loin des 2 millions souhaités par le gouvernement d’ici 2027.
La compagnie pétrolière nationale est censée contribuer à hauteur d’au moins 10% de la production quotidienne du pays d’ici 2027.
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