Nigeria : l’armée muscle l’opération de recherche des 25 lycéennes enlevées

Nigeria : l’armée muscle l’opération de recherche des 25 lycéennes enlevées

Crédit photo : DR

Le chef de l’état-major de l’armée nigériane a ordonné à ses troupes de mener des recherches « jour et nuit » pour retrouver les 25 lycéennes enlevées dans la nuit de dimanche 16 à lundi 17 novembre 2025, dans l’Etat de Kebbi, dans le nord-ouest du pays.

« Nous devons retrouver ces enfants (…) le succès n’est pas optionnel », a lancé lundi le général Waidi Shaibu devant ses troupes déployées dans l’Etat de Kebbi.

Un groupe d’hommes armés a enlevé au cours de la nuit précédente 25 lycéennes de l’école pour filles de Maga et tué le directeur-adjoint de l’établissement scolaire, Hassan Makuku.

L’épouse de M. Makuku a été reveillée en pleine nuit par des bruits provenant de l’extérieur de sa maison. Après quelques instants, des hommes armés ont fait irruption à leur domicile à Maga, dans l’Etat de Kebbi, dans le nord-ouest du Nigeria.

« Nous avons commencé à nous battre avec eux et l’un d’eux a sorti son arme et a tiré sur mon mari, puis il m’a traînée par la main hors de la maison », a-t-elle raconté à la chaîne de télévision nigériane Channels.

« J’étais encore en train de crier quand ma fille est arrivée, ils m’ont laissée et l’ont prise », a-t-elle raconté, ajoutant que sa fille avait finalement pu s’échapper car les assaillants avaient été distraits par les lycéennes qu’ils ont kidnappées.

Il s’agit du deuxième enlèvement massif d’élèves à Kebbi en quatre ans. En 2021, des bandits ont enlevé plus de 100 élèves et certains membres du personnel du Federal Government College de Yauri.

Les élèves ont été libérés petit à petit au cours des deux dernières années. Certaines élèves ont été mariées de force et sont revenues avec des bébés.

Au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique de l’ouest miné par l’insécurité, les enlèvements de masse sont courants, surtout depuis que les jihadistes de Boko Haram ont enlevé près de 300 écolières à Chibok, dans le nord-est, en 2014.

L’Etat de Kebbi est pris en étau entre la menace jihadiste provenant du Niger frontalier et celle des « bandits », des gangs criminels qui pillent les villages, rançonnent, enlèvent et tuent les habitants dans toute la partie nord du pays.

Beaucoup d’entre eux opèrent depuis des campements installés dans la forêt de Zamfara, située non loin de Maga, à cheval sur les États de Zamfara, Katsina, Kaduna, Sokoto, Kebbi et Niger, d’où ils lancent des attaques contre les villages.

« Nous donnons notre parole que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ces enfants soient sauvés », a déclaré lundi soir le gouverneur de Kebbi, Nasir Idris, à la presse nigériane à Maga.

« Le gouvernement (…) a ordonné aux forces de sécurité d’intervenir immédiatement pour garantir la libération des étudiantes enlevées », a déclaré de son côté le ministre de la défense Bello Matawalle, appelant les habitants à « rester calmes ».

Avec AFP

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