Dangote Industries a fait fort et pour la première fois, le groupe a expédié 60,000 tonnes de carburéacteur vers l’Europe, marquant la première exportation de combustible aviation de sa raffinerie.
L’installation de 19 milliards de dollars fonctionne désormais à 65% de sa capacité, permettant au Nigeria d’économiser 1,4 milliard de dollars mensuels en importations.
La raffinerie Dangote qui vise une capacité de distillation de 650 000 barils par jour cette année, fonctionne actuellement à environ 550 000 b/j et importe environ 10 millions de barils par mois, venant des États-Unis et d’autres pays.
La société publique nigériane du pétrole (NNPC), qui livre environ 300 000 b/j à Dangote refinery, a vu sa production en baisse, passer de 2,4 millions b/j en 2005 à 1,3 million b/j en 2024.
Cette dynamique devrait donc se poursuivre tant que la raffinerie Dangote dépendra des importations américaines et que la production locale restera limitée.
Réaliser les transactions en dollars
La NNPC a récemment mis fin à un accord « pétrole brut contre naira » qui permettait à Aliko Dangote de payer en devise locale pour approvisionner sa raffinerie.
Désormais contraint de réaliser ses transactions en dollars, il a annoncé qu’il allait cesser d’écouler son essence sur le marché nigérian à partir du mois d’avril, afin « d’aligner temporairement la devise de vente sur la devise d’approvisionnement en brut. »
Une décision qui inquiète déjà les consommateurs nigérians. Elle a d’ores et déjà entraîné une augmentation des prix du carburant dans le pays.
Pour rappel, Historiquement, le Nigeria a été un fournisseur majeur de pétrole brut pour les États-Unis, mais la hausse de la production américaine avait réduit ce besoin.
En 2024, le Nigeria figurait cependant encore parmi les dix premiers fournisseurs de brut des États-Unis.