Deux militaires vont être jugés par une cour martiale, près de cinq mois après une attaque accidentelle de drone qui a tué des civils dans le nord-ouest du Nigeria, a annoncé l’armée dans un communiqué publié jeudi.
Après « une enquête méticuleuse », « deux militaires vont être présentés devant une cour martiale » pour être jugés après le bombardement accidentel de civils en décembre dans le village de Tudun Biri, dans l’Etat de Kaduna, alors que les habitants célébraient la fête musulmane du Mawlid.
« Il est clair que cet accident était une erreur, les victimes de l’attaque ont été prises pour des terroristes », a ajouté l’armée, précisant qu’elle « prendra des précautions supplémentaires à l’avenir ».
L’armée n’a pas donné de détails sur l’identité des deux militaires ni leur rôle dans l’accident.
Cette attaque avait fait 85 morts et 66 blessés, selon les chiffres avancés à l’époque par les autorités.
Au lendemain de l’accident, l’armée avait déclaré que son drone était utilisé dans le cadre d’une mission de routine et qu’il avait « touché par inadvertance des habitants » avant de préciser plus tard que les villageois avaient été confondus avec un groupe armé présent dans la région.
L’affaire avait fait grand bruit dans le pays et à l’international.
Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu avait ordonné l’ouverture d’une enquête, et les Nations unies avaient demandé à Abuja que cette enquête soit « approfondie et impartiale » et que le gouvernement « demande des comptes aux responsables », et octroie des réparations aux victimes et à leurs familles.
Depuis son entrée en fonction en mai, M. Tinubu a martelé que la lutte contre l’insécurité était l’une de ses principales préoccupations, dans un contexte où il cherche à attirer davantage d’investissements étrangers dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
AVEC AFP
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