Au Nigeria, le gouvernement de l’État de Lagos a officiellement lancé, ce 23 juillet 2025, le programme Produce for Lagos, assorti d’un fonds de garantie d’achat d’un montant impressionnant de 500 milliards de nairas (environ 290 millions d’euros).
L’objectif est de faire de l’agriculture un pilier stratégique de sécurité alimentaire, de création d’emplois et de développement durable dans l’État le plus peuplé et le plus dynamique du Nigéria.
Avec plus de 15 millions d’habitants, Lagos concentre à elle seule plus de la moitié de la consommation alimentaire du Sud-Ouest nigérian.
Son économie alimentaire pèserait à elle seule plus de 16 000 milliards de nairas, selon les autorités locales.
« Cela nous dit deux choses : la demande est là, et l’opportunité de bâtir une chaîne d’approvisionnement locale solide est également là », a souligné le gouverneur Babajide Sanwo-Olu, en dévoilant les grandes lignes du programme.
Nigeria : à quoi servira le programme « Produce for Lagos »
Concrètement, « Produce for Lagos » ambitionne de rapprocher directement producteurs, agriculteurs et marchés locaux.
L’État promet un approvisionnement garanti, un accès facilité au financement et un accompagnement logistique renforcé.
Le projet vise aussi à réduire le gaspillage alimentaire, à créer des emplois, et à aider davantage de Nigérians à vivre de l’agriculture.
Pour mettre en œuvre cette initiative, Lagos mise sur une approche partenariale. Le projet est porté par la Lagos Food Systems Infrastructure Company, avec l’appui de la Lagos Bulk Trading Company, de la société Ekolog et du Produce for Lagos Fund.
Un dispositif logistique conséquent a d’ores et déjà été déployé, avec une flotte de 150 camions frigorifiques et secs, présentée comme la plus importante du pays.
Le fonds de 500 milliards de nairas est conçu comme un catalyseur pour mobiliser l’investissement privé.
Il vise à réduire les risques pour les acteurs de la chaîne de valeur – producteurs, commerçants, transporteurs – et à leur fournir un financement concret, loin des promesses théoriques.
« Une politique efficace est importante, mais nous savons aussi qu’un financement réel et un suivi rigoureux sont nécessaires pour obtenir un impact réel », a insisté le gouverneur.