Les 137 élèves ayant été enlevés début mars dans le nord-ouest du Nigeria par des bandes armées et dont la libération a été annoncée le dimanche 24 mars, ont été accueillis ce lundi 25 mars par les autorités locales avant de rejoindre leurs familles, selon des journalistes de l’AFP sur place.
Les enfants, arrivés en bus dans des vêtements neufs, l’air en bonne santé même si certains avaient les pieds bandés, ont été reçus par le gouverneur de l’Etat de Kaduna, Uba Sani, qui a remercié le président Bola Ahmed Tinubu « qui s’est impliqué dès le premier jour ».
Aucun membre des familles des enfants n’était présent à la conférence de presse organisée par les autorités locales et militaires à Kaduna qui n’ont pas souhaité donner de détails sur les conditions de détention des enfants ni sur leur retour dans leurs familles, se contentant de signaler que les retrouvailles auraient lieu « bientôt ».
Sur les 137 enfants, 6 sont toujours hospitalisés pour soigner les blessures infligées pendant leur captivité, ont précisé les autorités lors de la conférence de presse.
Un adulte enlevé avec les enfants a trouvé la mort pendant sa détention.
Le Nigeria, qui connaît sa pire crise économique depuis 30 ans, fait face à une recrudescence des kidnappings contre rançon.
Des gangs appelés localement « bandits » sont à l’origine de ces enlèvements massifs dans le nord-ouest et le centre-nord du Nigeria. Ils ciblent les écoles, les villages et les autoroutes où ils peuvent rapidement enlever un grand nombre de personnes pour demander une rançon.
Officiellement, le paiement de rançons est interdit depuis une loi adoptée en 2022 et les autorités nient tout versement quand les otages sont libérés à la suite de négociations avec les ravisseurs.
Le 7 mars, des dizaines d’hommes armés avaient fait irruption dans une école de la localité de Kuriga, dans l’Etat de Kaduna, et ont emmené de force les élèves.
Les premières estimations faisaient état de plus de 280 élèves kidnappés, mais les autorités ont déclaré dimanche que l’intégralité des élèves avait été relâchée, soit 137 enfants, dont 76 filles et 61 garçons.
Les bilans initiaux sont souvent revus à la baisse au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, lors de kidnappings de masse, avec le retour de personnes comptées comme disparues mais ayant en fait réussi à fuir les attaques.
Avec AFP
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