C’est un chantier pharaonique qui se profile dans le pays de Bola Tinubu. Le gouvernement du Nigeria vient en effet de dévoiler un ambitieux projet de budget de 465 milliards de francs CFA, soit 776,5 millions de dollars, exclusivement dédié aux infrastructures routières et ferroviaires pour l’année 2024.
Une enveloppe record qui traduit l’immense retard à combler pour la première économie africaine en matière de désenclavement.
Avec un réseau routier pratiquable évalué à seulement 22 km pour 100 000 km² de superficie par la BAD, le Nigeria accuse un déficit criant comparé à ses voisins sud-africain et kenyan.
Pourquoi le Nigeria compte investir plus de 465 milliards dans son réseau routier ?
Réduire les embouteillages monstres, faciliter les échanges à l’intérieur comme à l’extérieur d’Abuja… Les défis sont multiples pour ce vaste territoire à la démographie galopante.
C’est pourquoi les autorités ont décidé de frapper un grand coup en consacrant près des deux tiers du budget aux seuls investissements infrastructurels.
Nouvelles routes, rénovations, terminaux, tramways… Le chantier sera d’envergure nationale même si les zones rurales les plus enclavées seront prioritaires.
Une feuille de route ambitieuse pour tenter de remédier au manque criant d’infrastructures qui étouffe le potentiel économique du géant ouest-africain.
Reste désormais à voir si ce plan de grande ampleur ne restera pas lettre morte, comme cela a pu arriver par le passé.
Entre réalités budgétaires, insécurité chronique et possibles détournements de fonds, les obstacles sont légion pour le Nigeria.
Dans cette opération déterminante pour son avenir, le pays n’aura d’autre choix que de réussir cette transition pour enfin se défaire de son funeste retard routier.
Une course contre la montre pour donner au mastodonte nigérian les leviers de son décollage économique tant attendu.
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