Selon le célèbre média français RFI, trois (03) avions de la flotte présidentielle du Nigeria ont été saisis en France et en Suisse.
À en croire le média, ces saisies auraient été faites suite à une décision de justice.
Les trois avions présidentiels appartenant au gouvernement fédéral du Nigeria ont été bloqués en Europe par Zhongshan Fucheng Industrial Investment Co. Limited, une société chinoise.
En effet, la société chinoise et le gouvernement nigérian mènent depuis plusieurs années une bataille juridique sans merci.
Cœur de cette bataille, la gestion d’une zone franche d’exportation. Les relations commerciales entre les deux parties se sont donc effritées.
« Condamné en première instance puis en appel, le Nigeria traîne des pieds pour régler les 70 millions à verser à Zhongshan Fusheng Industrial investment », a révélé RFI.
Une histoire de longue date
L’histoire remonte en 2010 où, l’entreprise chinoise avait obtenu les droits de développement d’une zone franche dans l’État d’Ogun, situé dans le Sud-ouest du Nigeria.
Cependant six (06) années après, les autorités nigérianes mettent fin à cette coopération de manière unilatérale sans le consentement de la société.
Le pays prend ensuite des mesures pour expulser la société étrangère de son territoire national. Les agents du groupe chinois se voient donc retirer leur titre de séjour au Nigeria.
S’insurgeant contre ce traitement et clamant être victime d’harcèlement, Zhongshan entame une procédure d’arbitrage contre le Nigeria et évoque une violation du traité bilatéral d’investissement, signé entre Pékin et Abuja, en 2001.
La saisie des trois avions de la flotte présidentielle du Nigeria a été faite le mercredi 14 août 2024, par le tribunal français sur demande de la société chinoise.
Les trois appareils présidentiels ont été saisis alors qu’ils étaient envoyés en Europe pour une maintenance de routine.
Selon RFI, « les trois avions saisis sont d’une valeur de 100 millions de dollars, un montant qui couvre les 70 millions que le Nigeria refuse de payer, malgré une condamnation puis un appel perdu ».
Le Nigeria qui s’insurge contre cette saisie, annonce avoir initié et mis en œuvre des mesures juridiques et diplomatiques pour faire relâcher ses avions.