Pendant que le Nigeria et la Côte d’Ivoire figurent dans le top 5 des économies les plus puissantes en Afrique, le Bénin, le Burkina et le Mali sont absents.
Les trajectoires économiques en Afrique subsaharienne reflètent depuis une décennie un mouvement d’ensemble contrasté, où la stagnation côtoie des poussées impressionnantes de croissance. Certaines capitales voient s’élever des gratte-ciels et se multiplier les infrastructures, alors que d’autres peinent encore à garantir l’accès aux services de base. Ce dynamisme différencié n’empêche pas l’émergence de pôles économiques solides, portés tantôt par leur démographie, tantôt par des réformes structurelles ou une diversification réussie. À la lumière des données compilées par la BBC, qui s’est appuyée sur les chiffres de la Banque mondiale et du FMI, cinq pays se distinguent comme les principales puissances économiques d’Afrique subsaharienne.
Ci-dessous, les 5 économies les plus puissantes en Afrique avec une présence de la Côte d’Ivoire, du Nigéria et une absence du Mali, du Bénin et du Burkina Faso
L’Afrique du Sud, un leadership maintenu
Malgré une croissance modérée sur la dernière décennie, l’Afrique du Sud conserve la première place du classement établi par la
Nigeria 2e, Côte d’Ivoire… : voici les 5 économies les plus puissantes en Afrique, le Bénin, le Mali et le Burkina brillent par…
BBC. Son économie repose sur une base industrielle diversifiée, une structure financière développée et une certaine stabilité institutionnelle. L’accès aux services essentiels y est parmi les meilleurs du continent, et le revenu par habitant figure en haut de l’échelle régionale. Membre fondateur des BRICS, elle s’inscrit dans une trajectoire qui combine position stratégique et poids économique historique.
Le Nigéria, entre potentiel et vulnérabilités
Longtemps considéré comme la locomotive économique du continent, le Nigéria recule d’un rang. Le pays reste un géant démographique, mais son économie souffre de déséquilibres persistants. Si l’agriculture soutient désormais une grande part de l’activité, la volatilité monétaire, l’inflation et l’accès inégal aux infrastructures freinent son développement. Cette fragilité structurelle contraste avec les ambitions régionales du pays, qui reste néanmoins un acteur incontournable.
L’Éthiopie, une croissance rapide mais inégale
Classée troisième par la BBC, l’Éthiopie affiche l’une des plus fortes croissances économiques du continent. Le pays, qui a récemment rejoint les BRICS, continue d’investir massivement dans ses infrastructures. Cette dynamique est visible dans les transformations rapides de certains centres urbains, mais les disparités demeurent marquées, en particulier en matière de connectivité numérique et d’accès à l’électricité. L’économie éthiopienne reste toutefois l’une des plus prometteuses à moyen terme.
Le Kenya, pôle régional en diversification
Le Kenya s’illustre par une structure économique relativement équilibrée, portée par le tourisme, les services numériques et l’agriculture. Ce positionnement lui permet de se maintenir à la quatrième place. L’accès à l’électricité y est plus élevé que la moyenne continentale, et le pays profite d’une modernisation progressive de ses infrastructures. Nairobi, en particulier, s’affirme comme un centre d’innovation technologique à l’échelle du continent.
Afrique du Sud : 380,7 milliards de dollars
Nigéria : 363,8 milliards de dollars
Éthiopie : 163 milliards de dollars
Kenya : 108 milliards de dollars
Côte d’Ivoire : 87 milliards de dollars