À Lagos, la plus grande ville du Nigéria, la justice nigériane a ordonné la confiscation définitive de deux voitures de luxe et la saisie provisoire de plusieurs sommes d’argent dans le cadre d’une affaire liée à la cybercriminalité.
Le juge Dehinde Dipeolu de la Haute Cour fédérale d’Ikoyi a statué en faveur de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), qui avait introduit une requête ex parte pour la saisie des biens.
La décision concerne deux voitures : une Bentley Coupé blanche et une Toyota Venza bleue, toutes deux rattachées à un certain Daniel Onoriode, présenté comme un ressortissant allemand.
Saisie des 2 voitures de luxe après une enquête de l’EFCC
Selon l’EFCC, ces véhicules auraient été acquis grâce aux produits d’activités frauduleuses. Un affidavit présenté au tribunal par l’enquêteur Bufa Okangbe indique que l’affaire trouve son origine dans une opération menée le 14 août 2023 par les agents de la Commission dans le domaine d’Ocean Bay, à Lekki.
Plusieurs cybercriminels présumés avaient alors été interpellés, mais Daniel Onoriode avait réussi à prendre la fuite.
Les investigations ont permis de retrouver dans son appartement les deux véhicules, dont la Bentley, ainsi que des documents prouvant que l’importation avait été financée par des fonds illégaux.
Les enquêteurs affirment également avoir découvert que l’homme possédait plusieurs comptes bancaires approvisionnés à hauteur de 500 millions de nairas entre 2018 et 2023.
Saisie provisoire de devises et d’un autre véhicule
En plus de cette confiscation définitive, la justice a ordonné la saisie provisoire d’une Nissan Almera bleue, ainsi que de 20 000 dollars américains et 110 000 francs CFA.
Ces biens ont été découverts le 13 juillet 2025 lors d’une opération du service des douanes (NSC) près de la frontière de Seme, dans la division de Badagry.
À la vue des agents, le conducteur du véhicule avait pris la fuite en abandonnant son automobile, dans laquelle se trouvaient les devises.
L’EFCC soupçonne que ces fonds proviennent également d’activités criminelles.
Le tribunal a exigé la publication de l’ordonnance de saisie dans un journal national afin de permettre à toute personne intéressée de se manifester avant une éventuelle confiscation définitive au profit de l’État nigérian.