Nigéria : 2 hommes accusés d’avoir fraudé 3,6 milliards

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Au Nigéria, Omatsuli et Francis Momoh sont accusés de complot et de blanchiment d’argent portant sur 3,645 milliards de nairas.

L’un des chefs d’accusation stipule qu’entre août 2014 et septembre 2015, les prévenus auraient dissimulé l’origine illégale de cette somme, obtenue par corruption et gratification, en violation des lois sur le blanchiment d’argent.

Fraude de 3,6 milliards de nairas au Nigéria : le tribunal ordonne une enquête sur les certificats médicaux d’Omatsuli

La Haute Cour fédérale d’Ikoyi, Lagos, a ordonné, mardi 18 février 2025, à la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) d’examiner l’authenticité des certificats médicaux fournis par Tuoyo Omatsuli, ancien directeur exécutif des projets de la Commission de développement du delta du Niger (NDDC).

L’accusé, poursuivi pour une fraude présumée de 3,6 milliards de nairas, a invoqué des problèmes de santé pour éviter sa mise en accusation et retarder son procès. Le juge a averti qu’un mandat d’arrêt serait émis contre lui si ces documents s’avéraient frauduleux.

Le ministère public a dénoncé la récurrence de ces absences motivées par des lettres médicales, qualifiant la situation de tactique dilatoire.

Il a révélé que des témoins clés avaient effectué de longs déplacements depuis Abuja et Port Harcourt pour assister aux audiences, rendant ces reports coûteux et problématiques.

« Nous pourrions être contraints de demander au médecin-chef qui signe ces lettres d’être convoqué au tribunal », a-t-il ajouté, demandant la délivrance d’un mandat d’arrêt contre Omatsuli.

L’avocat de la défense a plaidé en faveur de son client, affirmant qu’il nécessitait une nouvelle angiographie cardiaque et une imagerie par résonance magnétique entre le 16 et le 21 février 2025. La lettre d’un hôpital appuyait ces affirmations.

L’avocat de l’autre accusé, Francis Momoh, a également exprimé son mécontentement face aux retards. « Mon client a toujours respecté les convocations du tribunal, mais sa vie et ses affaires sont paralysées par ces délais.

Si le ministère public ne peut poursuivre Omatsuli, qu’il modifie l’acte d’accusation pour permettre aux autres prévenus d’avancer », a-t-il déclaré.

Le juge Osiagor a refusé d’émettre immédiatement un mandat d’arrêt, mais a ordonné une enquête sur les documents médicaux. « Si ces certificats sont falsifiés, un mandat d’arrêt sera délivré », a-t-il précisé.

Le procès a été ajourné aux 19, 20 et 21 mai 2025 pour la mise en accusation et l’audience finale.