Alors qu’Asky a pu reprendre ses vols vers le Niger dès le 2 mars, après la levée de l’embargo de la CEDEAO, Air Côte d’Ivoire attend toujours le feu vert des autorités aériennes locales pour réactiver sa desserte.
Un contraste qui interpelle sur les raisons de ce blocage persistant. Pourtant, tout semblait réuni pour un redémarrage rapide des opérations.
Le 28 février, la compagnie ivoirienne assurait que la notification de fin d’embargo suffisait pour se repositionner sur Niamey.
Mais visiblement, selon nos confrères de Jeune Afrique, le nouveau directeur général de l’aviation civile nigérienne, le colonel Hamadou Ousseini Ibrahim, en a décidé autrement.
Bien que les aéroports du pays aient été rouverts « à tous les vols commerciaux », le feu vert des régulateurs reste impératif pour réactiver une liaison aérienne interrompue.
Et pour l’heure, Niamey tergiverse sur le dossier ivoirien, à l’inverse du Togo dont la compagnie Asky a reçu les autorisations nécessaires.
Un refus qui intervient dans un contexte tendu entre Abidjan et la junte militaire.
Les relations sont délicates depuis que la Côte d’Ivoire s’est alignée sur les positions de la CEDEAO contre les putschistes. Un facteur géopolitique qui pourrait expliquer les réticences nigériennes.
Une chose est sûre, le bras de fer se poursuit dans les airs entre le Niger et la Côte d’Ivoire.
Preuve en est, l’interdiction de survol réitérée le 4 mars pour tous les appareils français jusqu’au 4 juin prochain.
Retrouvez l’essentiel de l’actualité sur notre compte Tiktok.