Contre toute attente et à la surprise générale, les militaires qui dirigent le Niger depuis l’éviction du pouvoir de Mohamed Bazoum ont chassé de leur pays les États-Unis.
Avant eux, la France aussi a été renvoyée de Niamey et son ambassade a été fermée.
Après avoir dénoncé le 16 mars 2024, « avec effet immédiat », l’accord de coopération militaire passé avec les États-Unis en 2012, affirmant que la présence américaine était « illégale », les nouveaux hommes forts du Niger entendent obliger les USA à plier bagage.
Un revers de taille pour les autorités américaines qui possèdent une base aérienne de premier plan à Agadez qui leur permet de surveiller l’ensemble de la bande sahélo-saharienne.
Ce départ contraint est donc un immense revers pour Washington qui, jusque-là, s’était montré très conciliant avec la junte.
Ils ont cru, note un officier français de haut-rang, pouvoir « faire ami-ami » avec le Général Barmou, chef d’état-major des forces armées nigériennes (FAN), formé aux États-Unis.
Les États-Unis vont désormais devoir trouver un plan B. « Peut-être seront-ils motivés pour trouver une solution avec nous ? », laissent entendre les militaires français, car le Tchad serait la destination la plus logique, mais cela relève encore d’une feuille blanche.
Pour Paris, en quittant Niger, les États-Unis pourraient décider de s’installer au Tchad.
Selon beaucoup de commentateurs, le pays de l’oncle Sam n’a pas dit son dernier mot.
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