La France a été l’un des premiers pays européens à se montrer virulent contre les militaires du Niger, auteurs d’un putsch le 26 juillet 2023.
Cette réaction de l’ancienne puissance coloniale n’est pas sans raison. A en croire Abdelkader Soufi, un expert Algérien, Paris ne veut en aucun cas permettre à l’Afrique de s’épanouir.
Pour ce dernier, la France a peur de perdre l’accès aux richesses naturelles du Niger. Une attitude qui se traduirait par la menace d’une intervention militaire pour restaurer le président Mohamed Bazoum.
« Le Niger, qui produit 7000 tonnes d’uranium pour la France, ne produit lui-même que 15% d’électricité. Il est dépendant de ce qui vient du Nigéria alors qu’il est censé être le pays le plus illuminé du monde », a-t-il fait remarquer.
D’après l’enseignant-chercheur en géopolitique et politiques de Défense à l’Université de Blida II, l’industrialisation de l’Afrique dérange les forces coloniales.
« Voir de nouveaux acteurs partenaires venir investir en Afrique et permettre aux Africains de développer le secteur industriel et les infrastructures de base et permettre à l’Afrique d’émerger, dérange essentiellement et énormément la France », a-t-il déclaré.
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