Au Niger, le président Abdourahamane Tiani et son armée sont frappés par un terrible malheur selon les informations relayées par de nombreux médias locaux.
Au moins une dizaine de soldats ont été tués mercredi lors d’une attaque djihadiste, dans l’ouest du Niger, a appris vendredi l’AFP auprès d’une source locale. Le Niger est en proie à des attaques de groupes djihadistes liés à Al-Qaida et l’État islamique au Sahel (EIS) notamment dans sa partie ouest.
Il est également confronté aux actions meurtrières de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) dans le Sud-Est. La junte nigérienne, avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani, arrivée au pouvoir en juillet 2023 après un putsch, peine à endiguer ces violences.
L’attaque de mercredi a eu lieu dans la localité de Garbougna, située dans l’immense zone de Tillabéri, proche du Burkina et du Mali, où les groupes djihadistes sont très actifs. Elle a fait une «dizaine de morts» parmi les forces de sécurité, a indiqué à l’AFP une source locale, qui précise que les soldats attaqués «assuraient la sécurité sur un chantier de construction d’un pont». Selon Wamaps, groupe de journalistes ouest-africains spécialisé dans l’actualité sécuritaire au Sahel, le bilan s’élève à 17 morts et 34 blessés graves.
Le chef de la junte, le général Tiani, s’était rendu dans la zone de Tillabéri en octobre, au cours d’une grande tournée dans le pays à la rencontre des populations. Concernant la sécurité, le général Tiani avait assuré devant des militaires, lors de cette tournée, que «le Niger restera debout, prêt à consentir le sacrifice suprême pour se défendre». L’insécurité reste forte dans la région de Tillabéri : depuis mars, au moins 127 villageois et croyants musulmans ont été «exécutés sommairement» par l’EIS lors de cinq attaques dans la région, selon l’ONG Human Rights Watch.