Les États-Unis ont porté un coup dur au Niger, plaçant le général Tiani et les populations dans l’embarras avec la suspension des visas américains.
En effet, cette nouvelle restriction a été révélée par l’agence Reuters, qui a eu accès à des documents du département d’État américain datés du 25 juillet 2025.
Ces documents confirment que l’ambassade des États-Unis à Niamey a reçu pour instruction de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, l’ensemble des procédures de demande de visa, qu’il s’agisse de visas immigrants ou non-immigrants. Seuls les visas diplomatiques et officiels ont été exemptés de cette mesure.
Cette décision s’inscrit dans une politique migratoire de plus en plus rigide menée par l’administration Trump.
En juin 2025, le président américain avait annoncé l’interdiction d’entrée sur le sol américain pour les ressortissants de douze pays — dont sept africains — et imposé, dans le même élan, des restrictions supplémentaires dans la délivrance de visas à ceux issus de sept autres pays.
Dans le même esprit, les autres postes consulaires américains ont été invités à faire preuve d’une vigilance accrue lors du traitement des demandes de visas provenant de ressortissants nigériens. Cette directive s’est ajoutée aux mesures déjà mises en place à Niamey, renforçant ainsi le dispositif de contrôle consulaire à l’échelle mondiale.
En outre, un haut responsable américain, cité par Reuters, a précisé que ces restrictions resteraient en vigueur tant que Washington n’aurait pas obtenu de garanties satisfaisantes de la part des autorités nigériennes.
Selon ses propos, la principale préoccupation des États-Unis concerne le non-respect des délais de séjour : « 8 % des Nigériens munis de visas visiteurs et 27 % des étudiants nigériens ont dépassé la durée autorisée » sur le sol américain.
Par ailleurs, cette suspension est intervenue dans un contexte diplomatique déjà tendu : près d’un an auparavant, le gouvernement nigérien avait exigé le retrait des troupes américaines stationnées sur son sol, marquant un tournant majeur dans les relations bilatérales.
Face à cette nouvelle barrière dressée par les États-Unis, le Niger, sous la conduite du général Tiani, a vu ses populations profondément fragilisées, confrontées à un isolement grandissant et à une pression diplomatique sans précédent.