Au Niger, le gouvernement de Tiani a durci le ton et a pris une mesure radicale contre les sociétés de sécurité privée.
En effet, 400 sociétés de sécurité privée ont été dissoutes d’un seul trait par un arrêté ministériel signé le 18 septembre 2025 par le Général de Division Mohamed Toumba, Ministre d’État de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire.
Ainsi, le 18 septembre 2025, le Général Toumba a officialisé, la fermeture de ces sociétés. Cette décision ne vise pas de façon individuel une entreprise , mais elle reflète plutôt la volonté de l’État de reprendre le contrôle sur un secteur jugé « propice aux abus et aux dérives ».
Une première action a déjà été engagée le 10 juin 2024, lorsque les autorisations provisoires de trois sociétés ( Securicom, GADNET Sécurité et Manga Sécurité ) ont été retirées pour « manquements graves ». Ces entreprises ont fait partie des 400 sociétés dissoutes le 18 septembre 2025.
Malgré que cette décision soulève des inquiétudes sur le chômage des agents, elle a été perçue comme une réponse nécessaire face aux conditions de travail précaires et à l’absence de contrôle dans le secteur.
Pour encadrer efficacement les sociétés de sécurité, un décret avait été adopté le 7 février 2025, instaurant :
- une autorisation préalable de cinq ans, non transférable ;
- une enquête de moralité obligatoire pour les dirigeants ;
- un encadrement strict du port d’armes ;
- l’interdiction d’exercer des missions régaliennes ;
- la création d’une commission de suivi et de contrôle.
Ainsi, Tiani a relevé un double défi : maintenir la sécurité sur le territoire et accompagner la réinsertion des agents licenciés. Une mesure qui marque un tournant pour la régulation des sociétés de sécurité au Niger, transformant un secteur longtemps laissé à l’écart de la surveillance étatique en un domaine désormais strictement encadré et transparent.