Au Niger, la décision d’Orano de suspendre sa production d’uranium pourrait avoir de lourdes conséquences à l’international.
En effet, elle pourrait vite avoir des répercussions qui dépassent le pays du Sahel.
Conscient de la situation, le Niger n’accepte pas la décision du groupe Orano sur l’exploitation de l’uranium.
Preuve en est le bras de fer engagé entre le groupe français et les autorités nigériennes.
En effet, la Sopamin, actionnaire nigérien, dénonce une décision unilatérale d’Orano, majoritaire à 63,4%, soulignant un déficit de concertation dans la gouvernance du projet.
Le blocage de 1.050 tonnes de concentré d’uranium, d’une valeur estimée à 300 millions d’euros, illustre l’ampleur des enjeux économiques.
Cette situation pourrait reconfigurer durablement le marché mondial de l’uranium.
Les experts anticipent une volatilité accrue des prix, tandis que d’autres producteurs comme le Canada et le Kazakhstan pourraient saisir cette opportunité pour renforcer leur position.
Pour l’Europe, fortement dépendante de l’uranium nigérien pour son parc nucléaire, les conséquences pourraient être significatives.
Le Niger, loin de subir passivement cette situation, affiche sa détermination à reprendre le contrôle de ses ressources naturelles.
La création de la « Timersoi National Uranium Company » et le rapprochement avec de nouveaux partenaires, notamment la Russie et l’Iran, témoignent d’une volonté de diversification stratégique.
Cette réorientation géopolitique pourrait permettre au pays de négocier des accords plus avantageux, basés sur un « partenariat gagnant-gagnant ».
L’enjeu dépasse désormais le simple cadre commercial pour s’inscrire dans une dynamique plus large de recomposition des influences en Afrique.
La suspension des activités d’exploitation de l’uranium par Orano pourrait ainsi accélérer le basculement du Niger vers de nouveaux partenaires, modifiant durablement l’équilibre des forces dans la région sahélienne.