Lors du Forum de Paix qui s’est tenu à Lomé, les putschistes du Niger n’ont pas uniquement invité la CEDEAO à engager un processus de dialogue. Ils ont également prévenu l’organisation en ce qui concerne cette intervention militaire qu’elle planifie.
Après la prise du pouvoir par la force par les putschistes, la CEDEAO a immédiatement réagit en disant « Non » à ce nouveau coup d’État au Niger. L’organisation a fait subir plusieurs sanctions au pays, suivi de l’annonce d’une intervention militaire pour restituer le pouvoir au président déchu.
Invité au Forum de Paix qui a rassemblé 300 participants la semaine dernière, le représentant de la junte, le général Mohamed Boubacar Toumba, ministre nigérien de l’Intérieur, est donc revenu sur cette intervention militaire.
« On ne peut pas dans de telles circonstances dire qu’il va falloir venir attaquer le Niger et replacer le Président déchu. Militairement, ce n’est pas possible et c’est du domaine du fantasme.
Nous le disons haut et fort, à une seule condition, si on force, peut-être, c’est son cadavre qu’il faut venir chercher. Si tel est l’objectif, peut-être que l’attaque pourrait se justifier. Si ce n’est pas le cas, je ne vois pas dans quelles conditions on pourrait revenir essayer de replacer le président Bazoum », a-t-il déclaré.
Pour finir, le ministre a invité l’organisation à un dialogue afin de trouver une issue à cette crise.