Le Niger vient de bénéficier d’un précieux coup de pouce financier à plusieurs milliards de la Chine.
Ce 12 avril à Niamey, les autorités du Niger ont officialisé un accord permettant au pays d’obtenir de la Chine une avance de 400 millions de dollars, soit 246,6 milliards de FCFA, sur ses futures ventes de pétrole brut.
C’est le PDG de la compagnie pétrolière nationale chinoise CNPC, Zhou Zuokun, qui a paraphé avec le Premier ministre nigérien Ali Mahamane Zeine ce protocole.
Celui-ci porte sur trois accords distincts : un mémorandum d’entente, un contrat d’avance sur la quote-part nigérienne de brut et un contrat de commercialisation conjointe.
Selon les termes convenus, cette avance colossale devra être remboursée sur 12 mois à partir des premières exportations de pétrole du champ d’Agadem, avec un taux d’intérêt de 7%. Une bouffée d’oxygène pour les finances publiques nigériennes.
Cette manne chinoise, déjà inscrite au budget 2024, sera dédiée à « alimenter les caisses de l’État » d’après des sources officielles, qui promettent une utilisation « légale » des fonds.
Un enjeu de taille pour le pays, sous sanctions économiques de la CEDEAO jusqu’en février suite au coup d’État de 2023.
Au-delà de cet apport immédiat, cet accord ouvre également des perspectives commerciales de long terme. A l’issue de la période de remboursement, le Niger se réserve la possibilité de rechercher d’autres partenaires pour l’exportation de son or noir.
Un choix stratégique, alors que la production pétrolière nationale devrait doubler à 200.000 barils/jour d’ici 2026, grâce notamment à l’oléoduc géant construit par CNPC pour acheminer le brut nigérien vers le port béninois de Sème.
Avec cet accord pluridimensionnel, Niamey conforte ainsi ses liens énergétiques avec Pékin, déjà très présent sur les champs pétroliers du pays.
Un rapprochement qui pourrait encore se renforcer si les conditions restent avantageuses.
Retrouvez l’essentiel de l’actualité sur notre compte Tiktok.