Au Niger, la refondation du pays enclenchée par les autorités militaires au pouvoir se poursuit.
Plus de deux mois après les assises nationales qui ont désigné le chef de la junte militaire, le général Abdourahamane Tiani comme président de la République du Niger pour un mandat de cinq ans renouvelable, les résolutions prises lors de cette rencontre nationale prennent forme.
En effet, Niamey vient de franchir un nouveau cap dans sa restructuration institutionnelle.
Deux semaines après la création du Conseil consultatif par ordonnance présidentielle, les membres de cet organe destiné à accompagner la transition nigérienne, sont désormais connus.
Le jeudi 01 mai 2025, le chef d’État nigérien, le général Abdourahamane Tiani, a signé un décret portant nomination des membres du Conseil consultatif de la Refondation.
Ce sont au total 189 représentants des différentes couches socioprofessionnelles du pays qui ont été nommés au sein de cet organe.
Cette nomination des membres de cette institution intervient suite à l’ordonnance signée le 18 avril 2025, par le général Tiani, portant missions, composition et modalités de fonctionnement du Conseil consultatif.
Mission du Conseil Consultatif de la Refondation
Prévu par la Charte de la Refondation, le Conseil Consultatif est un organe stratégique ayant pour mission de donner des avis et faire des recommandations au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et au Gouvernement sur les questions relatives à la vie de la Nation.
Les membres nommés par décret présidentiel portent officiellement le titre de « Conseiller ». Leur mandat prend fin suivant les mêmes modalités de leur nomination, c’est-à-dire sur décret présidentiel.
Soulignons également que l’instance est placée sous l’autorité d’un Bureau de coordination et structurée autour de six commissions thématiques.
Il s’agit notamment de la Commission Paix, Sécurité, Réconcialiation Nationale et Cohésion sociale ; la Commission Refondation Politique, Culturelle et Institutionnelle ; la Commission Économie et Développement Durable ; la Commission Géopolitique et Environnement International ; la Commission Justice et Droits de l’Homme, et enfin la Commission Santé, Éducation et Affaires Sociales.
Par ailleurs, il est à noter qu’avec la mise en place de cet organe constitué des différentes couches socioprofessionnelles du pays, le Niger franchit un nouveau cap vers une gouvernance participative et souveraine.