Niger : mauvaise nouvelle pour Tiani et les populations, le pain va…

Niger : mauvaise nouvelle pour Tiani et les populations, le pain va...

Crédits photo : Pexel / Ivan J. Long

C’est une nouvelle qui ne va pas réjouir Abdourahamane Tiani et les populations du Niger.

A la faveur d’une sortie médiatique, « le Syndicat Patronal des Boulangers et Pâtissiers du Niger (SPBPN) monte au front contre l’Arrêté ministériel n°0058/MC/I/ANMC du 11 juillet 2025, jugé inapplicable et dangereux pour une filière déjà fragilisée par les importations et les contraintes logistiques. Estimant les mesures imposées irréalistes, les artisans du fournil annoncent une grève nationale de 48 heures, du lundi 4 août à 00h au mardi 5 août à minuit, avertissant que l’arrêt de production pourrait être reconduit si aucun compromis n’est trouvé », a rapporté de nombreux médias nigériens.

« Réunis en Assemblée Générale Extraordinaire au Stade Général Seyni Kountché, les membres du SPBPN ont fustigé ce qu’ils qualifient de « campagne de discrédit » menée par le ministère du Commerce à la suite d’une mission d’enquête unilatérale de l’Agence nationale de métrologie et du contrôle de la qualité (ANMC). Cette démarche précipitée a ignoré le dialogue pourtant amorcé avec les autorités », déplore le syndicat, rappelant les multiples tentatives restées sans suite depuis 2023 pour alerter sur les difficultés du secteur.

Un arrêté jugé inapplicable

« Parmi les points les plus contestés de l’arrêté figure l’obligation d’utiliser exclusivement des farines de type T55 et T65. Or, ces types de farine sont pratiquement introuvables sur le marché local, où 98 % de l’approvisionnement est importé d’Algérie, dans des conditions logistiques peu fiables. Le syndicat regrette un recul par rapport aux initiatives locales de souveraineté alimentaire, notamment l’intégration des céréales locales dans la panification.

Autre point d’achoppement : la fixation d’un dosage unique à partir d’un pétrin de 100 kg, « sans lien direct avec la qualité ou l’hygiène du pain ». Les boulangers y voient une entrave technique, ne tenant pas compte des évolutions des outils de production ni de la réalité du terrain.

L’étincelle vient d’un rapport explosif de l’Agence nationale de métrologie et du contrôle de la qualité (ANMC), affirmant que 100 % des boulangeries nigériennes violent les normes. Ces accusations reposent sur une interprétation erronée du précédent arrêté et ignorent les formules équivalentes déjà reconnues », a relayé Actu au Niger.

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