Dans un contexte diplomatique tendu marqué par la rupture récente de ses relations avec l’Ukraine, le Niger démontre sa volonté de maintenir et renforcer ses liens avec les organisations internationales, comme le montre le cas avec le PAM
En effet, le 6 août 2024, le Premier Ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine, a reçu Chris Nikoi, Directeur Régional du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour l’Afrique de l’Ouest, illustrant ainsi la continuité des engagements du pays dans la coopération internationale.
Cette rencontre s’inscrit dans le sillage d’une série de visites de hauts responsables onusiens au Niger, dont celle d’Amina Mohammed, Secrétaire générale Adjointe des Nations Unies.
L’objectif affiché est de réaffirmer le soutien du système des Nations Unies, et particulièrement du PAM, aux initiatives du gouvernement nigérien.
Au cœur des discussions figurait l’opérationnalisation de la vision du président Abdourahamane Tiani et la mise en œuvre du Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP).
L’accent a été mis sur les aspects alimentaires et la résilience des systèmes alimentaires du pays, domaines d’expertise du PAM.
Une coopération de longue date entre le Niger et le PAM
Cette collaboration entre le Niger et le PAM, qui remonte à 1968, s’articule autour d’un plan stratégique pays (PSP) régulièrement révisé pour s’adapter aux défis changeants.
La continuité de cette coopération, malgré les turbulences diplomatiques récentes, témoigne de la capacité du Niger à maintenir des relations constructives avec ses partenaires internationaux sur des questions cruciales comme la sécurité alimentaire.
Cette rencontre souligne la complexité de la diplomatie nigérienne, capable de prendre des positions fermes sur certains dossiers tout en préservant des liens essentiels pour son développement.
Elle met également en lumière l’importance accordée par le pays aux questions de résilience alimentaire, un enjeu crucial dans une région confrontée à des défis climatiques et sécuritaires majeurs.
Alors que le Niger navigue dans des eaux diplomatiques agitées, sa collaboration avec le PAM apparaît comme un ancrage stable, reflétant une approche pragmatique des relations internationales centrée sur les besoins fondamentaux de sa population.