Malgré les tensions avec Patrice Talon, le président de la transition du Niger, Tiani, a autorisé l’exportation de 14 millions de barils de pétrole vers le Bénin.
L’exploitation est principalement assurée par la China National Petroleum Corporation (CNPC), qui détient la majorité des cargaisons, tandis que l’État nigérien conserve environ 3,5 millions de barils.
Ce projet ambitionne d’augmenter progressivement la production nationale.
Cependant, cette dynamique est ralentie par des tensions diplomatiques persistantes entre Niamey et Cotonou, aggravées depuis le coup d’État de juillet 2023.
Le Niger accuse le Bénin d’accueillir des forces hostiles à son gouvernement, tandis que ce dernier rejette ces accusations.
Cette situation fragilise les relations commerciales entre le Niger de Tiani et le Bénin de Patrice Talon et suscite des inquiétudes sur la continuité du transit du pétrole.
En dépit de ces tensions, l’oléoduc reste opérationnel, témoignant de son importance.
Avant sa mise en service, la production pétrolière nigérienne était majoritairement destinée à un usage local, avec un raffinage limité à la raffinerie de Zinder, ouverte en 2011.
Aujourd’hui, le pays bénéficie d’une infrastructure qui lui assure un accès plus direct aux marchés internationaux, réduisant ainsi sa dépendance aux importations de produits raffinés.
Le Niger continue d’acheminer son pétrole brut vers les marchés internationaux grâce à l’oléoduc reliant Agadem, principal bassin pétrolier du pays, au port de Sèmè-Kpodji au Bénin.
Ce pipeline mis en service en 2024 représente une avancée pour l’industrie pétrolière nigérienne, permettant une exportation directe sans dépendre des infrastructures d’autres nations.
Malgré la fermeture des frontières terrestres entre le Niger et le Bénin, la production pétrolière ne faiblit pas : plus de 14 millions de barils ont été évacués à ce jour.