Depuis le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum du pouvoir au Niger, la junte nigérienne et la CEDEAO se rendent coup pour coup.
Dans ce bras de fer entre les deux parties, il semble y avoir du nouveau. Les lignes bougent désormais. Les nouveaux hommes forts du pays qui, au départ, étaient contre toute discussion avec l’instance régionale ont revu leurs positions.
Lors du forum « paix et sécurité » qui s’est tenu à Lomé les 21 et 22 Octobre 2023, portant sur les transitions politiques en Afrique, le représentant du Niger a publiquement affirmé que son pays « n’avait jamais fermé la porte du dialogue » avec la CEDEAO.
A l’en croire, le Niger est « prêt » au dialogue avec l’instance régionale, mieux le Niger est « demandeur d’un tel dialogue », et d’appeler à la « solidarité de la CEDEAO afin de combattre les djihadistes ».
Cette posture surprend de nombreux observateurs politiques et la CEDEAO, surtout quand on sait que la junte a refusé à plusieurs reprises de recevoir les émissaires de l’organisation sous régionale, au motif que celle-ci faisait le jeu de la France.
Mais personne n’est dupe, les sanctions se font désormais pleinement sentir. Les populations nigériennes souffrent. Elles ne savent plus à quel saint se vouer.
Une chose est sûre, pour les militaires au pouvoir au Niger, la page Bazoum est définitivement tournée. Reste à savoir si la CEDEAO présidée par Bola Tinubu est prête à faire de même et à engager un dialogue constructif avec les putschistes.
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