Depuis le coup d’État qui a évincé Mohamed Bazoum du pouvoir au Niger, les relations entre Paris et Niamey se sont détériorées.
Depuis les évènements du 26 juillet, les États-Unis se sont gardés de qualifier de « coup d’État » ce coup de force de la junte nigérienne.
Mais la donne semble avoir changé désormais. Washington a décidé de trancher l’épineuse question et a qualifié de « coup d’État » l’éviction de Mohamed Bazoum du pouvoir.
Paris peut bel et bien se frotter les mains après cette décision des États-Unis
Légalement cette décision les obligerait à cesser toute coopération, y compris militaire, avec le Niger. En réalité, cela est moins automatique qu’il n’y paraît.
En 2022, le Congrès a intégré, dans son projet de loi de finances 2023, une dérogation qui permet à l’administration US de poursuivre son aide militaire lorsqu’elle coopère avec des autorités issues d’une prise de pouvoir par la force.
Mais pour obtenir l’aval du Congrès, il faut que cela soit dans l’intérêt de la sécurité nationale des Etats-Unis. Or depuis le début de la crise, les responsables américains n’ont cessé de répéter que leur présence était « essentielle » puisque le Niger était une tête de pont dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest. Il ne sera donc pas difficile de faire valider cette dérogation.
Pour ne rien rater de l’actualité dans le monde, veuillez rejoindre notre canal Telegram en cliquant ici.