Le Conseil des ministres du Niger a adopté le projet d’ordonnance portant loi de Finances pour l’année budgétaire 2025 le 31 décembre 2024.
Le budget voté pour l’année 2025 s’élève à 3 033,33 milliards de francs CFA, une fois équilibré en ressources et en charges.
Comparativement à l’année précédente avec un montant de 2 913,06 milliards de francs CFA, soit une hausse de 4,13 %, le budget 2025 intervient dans un moment marqué par les retombées négatives de la guerre en Ukraine et les effets persistants de la pandémie de la Covid-19.
En outre, la scène régionale reste marquée par l’avènement de la Confédération des États du Sahel qui projette l’instauration des politiques communes en matière de défense et sécurité, de diplomatie et de développement économique entre les trois pays membres.
Sur le plan national, les perspectives économiques sont empreintes des effets des sanctions économiques et financières des institutions communautaires, du gel des avoirs à la BCEAO et la suspension des aides publiques au développement.
Le budget 2025 prend appui sur la note de cadrage macroéconomique et budgétaire 2025-2027, conformément au décret n° 2017-429/PRN/MF du 24 mai 2017, portant processus annuel d’élaboration du budget de l’État.
Les objectifs budgétaires de l’année portent sur la présentation des grandes tendances macroéconomiques.
Également, les orientations stratégiques en matière de développement inclusif et de stabilité budgétaire restent au cœur des préoccupations.
Pour parvenir à établir ce budget, il a fallu prendre en compte les résultats des discussions budgétaires entre le Ministère en charge des finances et les différents Ministères sectoriels et a intégré la nouvelle configuration du gouvernement.
Ainsi, les charges de l’État s’élèvent à 2 526,72 milliards de francs CFA de dépenses budgétaires et à 506,61 milliards de francs CFA de charges de trésorerie.
Cette situation s’explique par les pécules des contractuels, des investissements projetés ainsi que la prise en charge des dépenses sociales dans le domaine de la santé et de l’éducation.