Au Niger, le ministère de l’Intérieur a récemment annoncé la dissolution des principaux syndicats du secteur de la justice.
Les syndicats concernés par cette nouvelle mesure des autorités nigériennes sont : le Syndicat autonome des magistrats (Sanam), le Syndicat des agents de justice (Snaj) et le Syndicat des cadres et agents techniques (Syncat).
Cependant, la décision fait grand bruit dans ce pays d’Afrique Sahélienne.
Les syndicats suspendus s’insurgent contre cette mesure et refusent de se laisser faire.
Suite à cette décision, le mardi 12 août 2025, l’Ordre nationale des avocats a annoncé des mouvements de grève visant à protester contre la dissolution de ces syndicats judiciaires.
Au lendemain de cette annonce de l’Ordre nationale des avocats, le syndicat autonome des magistrats entre en scène en attaque en justice.
En effet, le mercredi 13 août 2025, le Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN) dissous, a annoncé un recours devant les juridictions compétentes pour l’annulation de cette décision.
Dans sa déclaration de presse, le SAMAN a dénoncé cette mesure prise à l’encontre des syndicats du secteur judiciaire national.
L’organisation a notamment qualifié la décision « d’injustifiée » et « d’attentatoire aux libertés syndicales ».
« La justice ne doit être l’otage d’aucun pouvoir », a souligné le syndicat autonome des magistrats du Niger.
Le SAMAN qui n’est pas allé du dos de la cuillère a accusé le ministre de la Justice d’« acharnement personnel » et de vouloir « justifier l’injustifiable ».
“La justice ne se réforme pas par la dissolution de ses défenseurs, mais par le respect de ceux qui la font vivre”, a déclaré le syndicat.
L’organisation, a par ailleurs appelé ses militants à rester “mobilisés pour défendre les acquis issus de hautes luttes et la dignité de la magistrature”.