Le ministre d’État de l’intérieur, de la sécurité publique et de l’administration publique, le général Mohamed Toumba a exprimé ses inquiétudes sur la prolifération des ONG au Niger.
Selon le bilan 2024 que son département ministériel a dressé, 4 122 ONG dont 332 étrangères opèrent au Niger.
Il fait remarquer que certains œuvrent sans l’orthodoxie nécessaire en la matière. Ainsi, le ministère a décidé de remédier à cette situation.
Il indique que : « D’importantes mesures pour assurer le suivi et l’encadrement des ONG et des Organisations de développement.
Nous étions surpris de voir que rien que pour les ONG, nous avons dénombré 4 122 reconnus et dont 332 étrangères ».
Pour lui, le secteur donne l’impression que les ONG sont des « fourre-tout, car c’est un domaine dans lequel les gens se retrouvent et certainement pas pour travailler pour le pays ».
Il est sceptique quant aux rôles que jouent ces organisations : « Moi, je suis de ceux qui sont convaincus que les ONG n’ont jamais développé un pays, l’aide n’a jamais développé un pays ».
Le ministre explique que les ONG ne suffiront pas pour développer le Niger. Il indique que « si on veut se développer, il faut se développer avec la bonne manière, en comptant sur soi-même ».
La souveraineté envisagée par le gouvernement nécessite de recadrer les institutions qui œuvrent dans le pays.
Le ministre insiste sur le fait qu’ils : « Prônent maintenant la souveraineté, ils veulent organiser leurs pays et ne pas permettre aux ONG de venir faire ce qu’ils veulent ».
Le général Toumba compte bien faire comprendre aux étrangers que la situation a évolué : « Il faudrait qu’ils comprennent effectivement que le rythme a changé ».
Il conclut qu’ « il faut que cela soit compris de tous, certaines ONG ont été fermées et expulsées à juste titre parce que nous avons documenté des comportements vraiment peu orthodoxes dans lesquels ils sont ».