Niger : le gouvernement annonce la dissolution de ces trois groupements

Niger syndicats

Crédits photo : RFI / © FMM RFI Studio graphique

Le gouvernement du Niger a décidé de la dissolution de trois syndicats du secteur de la justice. Elle a été officialisée le 7 août 2025 par des arrêtés du ministère de l’Intérieur.

Les organisations concernées représentaient les magistrats et agents du ministère de la Justice.

Les trois syndicats dissous sont le Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN), le Syndicat des cadres et agents du ministère de la Justice (SYNCAT) et le Syndicat national des agents de la Justice (SNAJ).

Les arrêtés précisent que « le syndicat du secteur de la justice ci-après désigné est dissout à compter de la date de la signature du présent arrêté ». Cette formulation juridique rend la dissolution immédiatement effective.

Ces organisations jouaient un rôle important dans la défense des intérêts du personnel judiciaire nigérien. Elles négociaient régulièrement avec les autorités sur les conditions de travail et l’organisation du service public de la justice.

Les arrêtés ministériels précisent que cette dissolution s’appuie sur « l’ordonnance n°84-06 du 1er Mars 1984 portant Régime des Associations ». Cette loi de 1984 encadre le fonctionnement des associations et des syndicats au Niger.

Il faut savoir que ces dissolutions ne sont pas les premières depuis le début de l’année.

Déjà en avril, les autorités nigériennes avaient déjà dissous plusieurs syndicats dans les forces de défense et de sécurité.

Cette dissolution antérieure s’appuyait sur une nouvelle charte interdisant le droit syndical au sein de ces corps.

La décision touche directement les milliers d’agents du ministère de la Justice nigérien. Ces professionnels perdent ainsi leurs représentants syndicaux traditionnels pour négocier leurs conditions de travail et défendre leurs droits.

Il convient de noter que la dissolution des trois syndicats arrive dans une période singulière au Niger. Et pour cause, depuis le coup d’État de 2023, le pays vit une transition politique.

Les nouvelles autorités du pays n’ont pas chômé au cours des deux dernières années. Elles ont progressivement renforcé le contrôle sur différents secteurs de la société.

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