La situation de l’ancien président nigérien, Mohamed Bazoum ainsi que celle de ses proches et anciens collaborateurs également détenus, suscite l’inquiétude de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui réclame leur libération.
Depuis la prise de pouvoir par la junte militaire, plusieurs voix et organisations internationales, notamment les Prix Nobel Wole Soyinka et Denis Mukwege, ont exigé la libération de Mohamed Bazoum, mais sans succès.
Lors de son sommet des 4 et 5 octobre 2024, l’OIF s’est jointe à ces appels, exprimant sa préoccupation face à la situation à travers une déclaration ferme.
Président du Niger du 2 avril 2021 au 26 juillet 2023, Bazoum a été renversé par un coup d’État orchestré par la garde présidentielle sous la direction du Général Abdourahamane Tiani.
Refusant de démissionner, l’ancien chef d’État est retenu en otage par la junte. Les multiples demandes de libération, aussi bien nationales qu’internationales, sont conservées sans effet.
La Cour de justice de la CEDEAO ordonne la libération de Mohamed Bazoum
La Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) « ordonne au défendeur (le pouvoir militaire à Niamey, ndlr) la mise en liberté immédiate et sans condition de tous les requérants », à savoir le président Bazoum, son épouse et son fils, a affirmé le juge, qui a délibéré à Abuja.
« Le défendeur a violé leur droit à ne pas être détenus arbitrairement. C’est Mohamed Bazoum qui représente l’Etat du Niger, il demeure président de la République« , a assuré le juge.
La Cour a également demandé que Mohamed Bazoum soit réinstallé dans ses fonctions.
Mohamed Bazoum est séquestré dans sa résidence présidentielle avec sa femme Haziza et leur fils Salem, depuis qu’il a été renversé par un coup d’Etat le 26 juillet.
Mi-septembre, le président déchu avait saisi la Cour de justice de la CEDEAO pour obtenir sa libération et le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays.