Quelques jours après que la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ait acté le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l’instance, le président de la transition nigérienne, le général Abdourahamane Tiani, est monté au créneau pour apporter quelques précisions.
Le mardi 17 décembre 2024, à la veille de la célébration de l’indépendance du Niger, le patron de la junte aux commandes s’est adressé à la Nation.
Dans son discours, le général Abdourahamane Tiani a abordé la question du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO.
Pour l’homme fort de Niamey, les choses sont claires. Il n’est pas question de faire un rétropédalage.
Il a clairement affirmé que les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ne reviendront pas au sein de l’organisation ouest africaine.
Toutefois, si leur décision demeure irréversible, le président nigérien a tenu à assurer qu’elle n’affectera pas les relations entre leurs trois pays et reste de la sous-région.
« Le Niger et notre Confédération continueront à entretenir de bonnes relations de voisinage et de coopération avec tous les pays de notre région ouest-africaine », a déclaré Tiani.
Mieux, le chef de la junte nigérienne reste convaincu que le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l’espace CEDEAO n’entraînera pas un chaos pour ces trois pays sahéliens.
« J’aimerais rassurer tous les Nigériens et, au-delà, tous nos concitoyens de la Confédération AES que la sortie de la CEDEAO n’entraînera pas le chaos pour nos pays et leurs nationaux », a indiqué le chef d’État nigérien.
« En tout état de cause, toutes les dispositions seront prises pour parer à toute éventualité », a-t-il ajouté.
Il faut souligner que ces déclarations interviennent trois jours après que la CEDEAO ait acté le retrait des trois pays de l’instance avec un sursis de six mois afin de procéder à une énième tentative de réconciliation.