Les tensions entre la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Niger, persistent.
En effet, depuis bientôt un an, plus rien ne va entre la CEDEAO et le Burkina Faso, le Mali et le Niger qui ont d’ailleurs décidé de quitter l’organisation sous régionale.
Si l’organisation a finalement acté le départ des trois pays sahéliens de son sein le 15 décembre 2024, elle a toutefois, instaurée une prolongation de six mois au cours de laquelle les médiations dans le but de convaincre les trois pays se poursuivront.
Une décision avec laquelle Ouagadougou, Bamako et Niamey ne sont pas d’accord.
C’est donc dans ce contexte que le président de la transition du Niger, le général Abdourahamane Tiani a accordé une interview à la chaîne nationale le mercredi 25 décembre 2024.
Lors de cet entretien télévisé, il a notamment été question du départ des trois États sahéliens de la CEDEAO.
Se prononçant par rapport au délai de six mois accordé au pays de l’AES pour revoir leur position, le patron de la junte militaire nigérienne a été très clair, leur décision ne changera pas. Elle est irrévocable.
« Nous remercions la CEDEAO pour ce soi-disant bonus de six mois pour reconsidérer notre décision. Mais nous disons clairement que ce délai est un non-événement. Nous avons fait un choix mûrement réfléchi pour garantir l’indépendance de nos ressources et de notre peuple », a-t-il déclaré.
Pour le général Tiani, ‘’la CEDEAO a cessé d’exister depuis 1990. Ce n’est plus la CEDEAO, c’est juste une marionnette entre les mains des puissances occidentales.
Toute cette grande théorie de démocratie, d’actions humanitaires, de partenariat au développement n’est que de la poudre aux yeux’’.
‘’La CEDEAO est vidée de sa substance que les pères fondateurs lui ont insufflée. Nous avons, pour faire court, une coquille vide’’, a-t-il ajouté lors de son interview.