Au Niger, les autorités de la transition au pouvoir ont décidé de renforcer le contrôle au niveau du secteur pétrolier face aux opérateurs chinois.
Réuni en Conseil des ministres le mardi 18 mars 2025, le gouvernement nigérien a décidé de durcir sa coopération pétrolière avec les opérateurs chinois.
À cet effet, dénonçant des manquements aux réformes sur le contenu local, l’exécutif nigérien dirigé par le général Abdourahamane Tiani a pris d’importantes mesures.
Au nombre de ces nouvelles mesures prises par le gouvernement de la transition, figurent : « l’uniformisation de la grille salariale entre les employés expatriés et les employés Nigériens », « la nigérisation (nationalisation) des postes » ou encore « l’exécution des contrats de sous-traitance par le secteur privé nigérien ».
Ce n’est pas tout, les nouvelles dispositions prises par le gouvernement nigérien envisagent « la relecture de certaines lois et conventions ».
Le général Tiani et son équipe ont également décidé de l’adoption d’une « meilleure articulation entre la convention de transport du 15 septembre 2019 et les Contrats de Transport du pétrole brut ».
Mieux, les autorités nigériennes ont décidé de procéder à un audit complet « du coût de construction du PIPELINE Niger-Bénin afin de connaître l’étendue des engagements des parties ».
Au cours de cette rencontre hebdomadaire, le gouvernement du Niger a aussi décidé de « la modification des statuts de WAPCO pour permettre l’ouverture du capital de celle-ci à la partie nigérienne ».
L’exécutif nigérien va plus loin en réclamant la nomination de représentants nationaux à des postes de haute responsabilité et stratégiques au sein de la filiale de la multinationale pétrolière chinoise, China National Petroleum Corporation (CNPC).
Niamey exige que ces représentants nigériens nommés aient les mêmes statuts, les mêmes droits et les mêmes avantages que ceux accordés aux Chinois.
Pour l’heure, la CNPC n’a pas encore réagi à ces nouvelles dispositions prises par le Niger.