La Cour d’Etat du Niger a levé ce vendredi 14 juin 2024 l’immunité du président déchu Mohamed Bazoum, ouvrant la voie à un possible procès pour celui qui a été renversé par un coup d’Etat militaire en juillet 2023.
« La Cour ordonne la levée de l’immunité de M. Mohamed Bazoum », a déclaré Abdou Dan Galadima, président de la plus haute juridiction du Niger, créée en novembre 2023 par le régime militaire.
Les autorités de Niamey accusent le président renversé de « complot d’attentat à la sécurité et l’autorité de l’Etat », « crime de trahison », « faits présumés d’apologie du terrorisme » et de « financement du terrorisme« .
Ouvert depuis le 7 juin dernier, le procès pour la levée de l’immunité du président écroué a eu son apogée devant la cour d’Etat.
Procès paré de turbulences
Ce projet d’envergure a suscité beaucoup d’inquiétudes dans les rangs des avocats de l’ex président Bazoum.
« Vraiment, ce qui a été dit dans cette salle, ce que nous avons entendu est tellement grave, portant atteinte à la sécurité de l’Etat.
Je pense que les nigériens doivent tout savoir et que ce procès soit un procès qui soit libre et ouvert à tout le monde.
Il faut même le médiatiser pour que le monde entier sache ce qui s’est passé exactement et ce qu’on lui reproche et qu’on lui donne la possibilité de se défendre », s’est prononcé Abdou Lokoko, acteur de la société civile
Pour rappel, cette levée de l’immunité entraine le président déchu dans un procès pour haute trahison, apologie et financement du terrorisme, comme l’indique le journal Nouvelle Aube.
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