C’est une excellente nouvelle pour les populations du Niger et le gouvernement d’Abdourahamane Tiani avec cette annonce faite par le FMI.
Du 28 octobre au 9 novembre 2024, une équipe du Fonds Monétaire International (FMI), dirigée par Antonio David, a rencontré les autorités nigériennes à Niamey.
Les discussions ont porté sur la sixième revue du programme économique soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la deuxième revue de l’accord pour la résilience et la durabilité (FRD), visant à renforcer la stabilité économique et l’adaptation climatique du pays.
Le FMI prévoit une décision finale en décembre 2024, qui pourrait débloquer plus de 51 millions de dollars (plus de 31 milliards de FCFA) pour répondre aux besoins financiers du Niger de Tiani et des populations.
Le Niger pourrait bénéficier de deux décaissements : 13,16 millions de DTS (environ 17,4 millions de dollars) via la facilité élargie de crédit pour couvrir ses besoins de financement extérieur, et 25,66 millions de DTS (soit 34 millions de dollars) par le programme FRD pour des projets de résilience climatique.
Cette aide survient dans un contexte économique exigeant pour le Niger, qui doit faire face aux effets dévastateurs des inondations récentes, aux tensions bancaires et aux conditions de financement restrictives.
‘’Les autorités nigériennes et l’équipe du FMI ont conclu un accord au niveau des services sur la sixième revue du programme appuyé par la FEC et la deuxième revue du FRD », a précisé Antonio David, avant d’ajouter que l’accord serait prochainement soumis au Conseil d’administration du FMI.
Malgré ces défis, le Niger présente une croissance économique estimée à 8,8% en 2024, boostée par des facteurs tels que l’augmentation des exportations pétrolières, une campagne agricole réussie et la levée des sanctions économiques.
La croissance devrait se maintenir à 7,9% en 2025, tandis que l’inflation pourrait baisser à 3,7%. Cependant, l’incertitude demeure, car ‘’les risques entourant ces perspectives sont orientés à la baisse », a souligné Antonio David. Une dégradation de la sécurité ou un durcissement des conditions de financement régionales pourraient en effet peser lourdement sur cette reprise.