Niger / Dissolution de trois syndicats du secteur judiciaire : le gouvernement met les choses au clair

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Crédits photo : Le Sahel

Au Niger, le gouvernement sort du silence après la dissolution de trois syndicats du secteur judiciaire. Pour ce faire, il était passé par le ministère de l’Intérieur nigérien.

C’est ce dernier qui avait signé les arrêtés de dissolution des trois groupements syndicaux.

Les concernés sont le Syndicat autonome des magi strats du Niger (SAMAN), le Syndicat des cadres et agents du ministère de la Justice (SYNCAT) et le Syndicat national des agents de la Justice (SNAJ).

Le ministre de la Justice, Alio Daouda, a justifié cette décision lors d’une conférence de presse télévisée.

Selon lui, « la justice ne peut s’accommoder des structures mettant en avant les intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général ». Le ministre estime donc que ces syndicats ne servaient plus l’intérêt public.

Le garde des Sceaux accuse les syndicats de s’être « éloignés de la défense des intérêts matériels et moraux ». Il explique que le pays traverse une période de « refondation » qui nécessite un changement de mentalité. Cette refondation fait référence aux réformes entreprises par les nouvelles autorités nigériennes.

Par ailleurs, le ministre dénonce « un contexte de conflits permanents, sur fond de réclamations irréalistes et de lutte de positionnement ». Il accuse certains militants d’utiliser des « moyens déloyaux » pour atteindre leurs objectifs. Ces accusations suggèrent que les relations entre le gouvernement et les syndicats étaient tendues.

Le ministre pointe également du doigt des dysfonctionnements dans le service de la justice.

Il mentionne notamment « une lenteur excessive » dans le traitement des dossiers malgré les réformes. De plus, il critique un manque de respect des valeurs éthiques et morales au sein du secteur.

Les conséquences de cette mesure restent à observer. D’une part, elle pourrait améliorer l’efficacité du système judiciaire selon le gouvernement.

D’autre part, elle prive les agents de la justice de leurs représentants traditionnels pour défendre leurs intérêts professionnels.

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