Quelques heures après le coup d’État du 26 juillet 2023 au Niger qui a fait partir du pouvoir Mohamed Bazoum, le Bénin faisait partie des premiers pays à condamner la situation.
Lors d’une visite officielle de travail à Abuja, le président de le République du Bénin, Patrice Talon avait vivement critiqué ce coup de force et déclaré devant les micros et caméras, que le président déchu sera rétabli dans la plénitude de ses fonctions par tous les moyens.
La déclaration de trop ? En tous cas, c’était le début des hostilités entre la junte nigérienne et Patrice Talon.
Le Bénin qui fait partie de la CEDEAO avait fermé ses frontières avec le Niger et a coupé tous les liens de coopération avec les nouveaux hommes forts de Niamey.
La junte militaire a, de son côté, décidé de ne plus collaborer avec le régime de Patrice Talon. Depuis, les deux pays pourtant voisins se rendent coup pour coup.
Cinq mois après, l’eau a coulé sous les ponts. La situation n’a pas changé au Niger. Mohamed Bazoum n’a pas été réinstallé dans ses fonctions. Il n’est toujours pas libre de ses mouvements et le pays semble avoir tourné définitivement la page Bazoum.
Les autorités béninoises ont changé de fusil d’épaule plusieurs mois après les sanctions de la CEDEAO pour faire plier les putschistes.
Cotonou a décidé de baisser le ton, d’être plus réaliste et de dialoguer avec la junte au pouvoir.
« Il nous faut être réalistes et revoir nos exigences. Le gouvernement de Mohamed Bazoum a été renversé. C’est un état de fait », s’est exprimé dans un entretien le numéro un de la diplomatie béninoise, Shegun Bakari.
Pour lui, il n’est donc plus question d’une intervention militaire mais plutôt de privilégier la diplomatie.
Toutefois, il a insisté sur le fait que la libération de Mohamed Bazoum est une condition non négociable avant tout dialogue.
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