Niger : cette puissance mondiale perd 218 milliards de FCFA à cause de Tiani, voici comment elle se venge

Niger : le général Tiani reçoit les chefs de gouvernement de ces pays ouest africain, les raisons

Crédit Photo : Le Sahel

Cette puissance mondiale a perdu plus de 218 milliards de FCFA parce que le gouvernement de Tiani a retiré à une de ses entreprises phares son permis d’exploitation d’un important gisement d’uranium à Madaouela, près d’Arlit au Niger. Il s’agit de la compagnie canadienne GoviEx.

Selon la société canadienne, cette décision constitue « une violation des accords de l’État du Niger en vertu de la convention minière, du code minier et du code civil nigérien ».

Longtemps, GoviEx a cherché une solution à l’amiable avec le gouvernement nigérien, soumettant notamment une requête administrative au président du CNSP, le général Tiani. Des demandes restées lettres mortes.

Dans ce contexte, cette puissance mondiale a décidé de se venger du Niger dirigé par Tiani en portant l’affaire devant une juridiction internationale.

Elle porte donc l’affaire devant le centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi).

Le Cirdi est adossé à la Banque Mondiale. GoviEx réclame soit une compensation financière soit une restitution de son permis d’exploitation. Un moyen de protéger ses investissements.

L’entreprise est présente sur ce projet de Madaouela depuis 2019. Le projet, estimé à 343 millions de dollars, devait créer 800 emplois sur 20 ans, précise-t-elle dans un communiqué. GoviEx souligne également que la récente hausse des prix de l’uranium avait renforcé la viabilité du projet.

GoviEx avait déjà alerté

La compagnie canadienne a alerté sur la décision du gouvernement nigérien : elle aura un « impact négatif sur le développement économique et social de la région », menace-t-elle. 800 opportunités d’emplois qui seraient perdues dans ce projet minier à la durée de vie estimée de 20 ans.

Le Projet Madaouela devait également contribuer au paiement de redevances et impôts substantiels au gouvernement nigérien, selon l’entreprise.

En mars, la société civile s’impatientait que l’exploitation n’ait pas encore commencé. Le mois suivant, GoviEx révélait avoir reçu une mise en demeure du gouvernement, l’obligeant à débuter l’exploitation avant le 3 juillet.

Cette semaine, la télévision publique nigérienne assurait que la société avait mobilisé plus d’un milliard de FCFA pour démarrer les travaux avant la date butoir, montrant des pelleteuses et des camions à l’œuvre, laissant penser que des avancées positives avaient été effectuées. Avant l’annonce hier par l’entreprise de la décision des autorités de stopper leur contrat.